Avant que mes doigts ne s’engourdissent (neige oblige en cette saison) les phalangettes s’activent. Comme tous et chacun,  fleurissent en mon âme les souvenirs. Les transcrire n’est pas chose simple, souvent, je me demande si les mots peuvent exprimer notre ressenti, la musique, la peinture, la danse , par le bonheur, l’émotion, la béatitude (oui) qu’ils provoquent reflètent tant et si bien les émotions…..

Voilà, je m’égare encore, comme dans « le journal de Gerbette » Celui ou nous « dessinions » au gré de nos envies l’instant tout simplement. Un journal ou les yeux ont et voyagent. Un journal dont je ne souhaite pas que les lignes s’inscrivent à travers l’écran d’un ordinateur…. Les lettres tracées sur les « cahiers » content nos aventures, nos bêtises, nos parties de rigolades….. et restent un jardin secret… à lire en feuilletant les pages ou le crayon bic, papier, à plume  a laissé son empreinte

Comme Clément le fait si joliment, je vais essayer de résumer :

La Gerbette c’est :

·         Les délices de Bellot  (ce soir, demain, nous serons à la diète : invitées à déguster ce sacré vin de noix chez M. et Mme Capelle, Martine et moi – en vacances à Sommeron- , avions laissé sur la table le succulent rôti dont Bellot –notre chien de garde- s’est régalé …..)

·         M. Capelle qui grimpe à l’échelle, jusqu’à notre chambre, pour taper au carreau et… nous réveiller

·         Les parties de Bronzette

·         Le club des jeunes et les Méchouis

·         La côte dure dure à monter à vélo pour aller faire les courses à la Capelle,

·         Les parties spaghettis avec les « Menet » et les escapades au grenier….

·         Les cousins Menet et leurs chaussures pointues

·         La réfection de la toiture : à cette époque, Jean-Marie, l’artisan, papa et les Bofs habillaient d’un chapeau neuf la Gerbette. Une grande et belle échelle trônait…. Pause café pour les grands…. Découverte de l’escalade pour Amélie !!! Plus de peur que de mal, la petite a le sens de l’équilibre au trois quarts des barreaux, son papa la récupère.

·         Mes 20 ans (Papa et maman veillent au salon, les  frérots s’occupent du service « bouteille » ils vident même les canettes résultat : Pierrot aide Jean-Yves à rejoindre le pays des rêves ….)

·         Le jour où j’ai annoncé (en faisant une mayonnaise) à maman que Raymond n’était pas un copain

·         Mes fiançailles (2ème mais toujours avec Raymond, A noter que cette fois là, nous n’aimions pas les avocats !!!!)

·         Les promenades au ruisseau

·         Le bain partagé des petits cousins, cousines ensemble dans la baignoire

·         Un Noël ou avant même que Bruel ne reprenne la chanson des « Amants de St Jean » nous nous étions amusés comme des fous autour des « vieilles chansons »

·         Un soir de fête ou Eléonore, alors que je la « sermonnais » a dit à mémé « la dame m’a disputée »

·         C’est aujourd’hui entendre Maëlyne dire « Gerbette, Mémé Dédé, pépé Jacques  (elle a une façon bien particulière, comme tous les enfants sans doute d’appuyer beaucoup sur le Jac)

·          Et c’est surtout et  toujours le bonheur d’admirer « la fée du fouet », notre maman, concocter des plats à la mesure de chacun