Petit billet pour donner des nouvelles à toute la famille et officialiser avec cette photo la proche arrivée d'un énième arrière petit enfant. A mi-grossesse, je suis très heureuse et le papa est aussi très ravi.

"Fin du téléchargement" prévu pour mi-juillet ...

Par ce doux temps, je repense à l'été à la Gerbette, l'odeur des champs et le bruit de la nature, très loin du vacarme de la route, des travaux et de l'odeur du métro parisien !

Une journée d'été à la Gerbette, c'était un réveil pas trop tôt. Tout était prêt sur la grande table et on pouvait faire un festin. On se demandait déjà ce qu'on allait bien pouvoir faire comme bêtise : chercher des grenouilles, tomber dans la rivière, rigoler des bonbons mous de M et Mme Capelle, chiper des morceaux de ficelles pour améliorer la cabane ...

Et on en faisait des kilomètres dans nos bottes crottées ! Et on en vivait des aventures dans lesquelles les filles étaient toujours les plus froussardes ! Et on était surtout fatigué à la fin de la journée.

Enfin, pas si fatigué que ça pour nous permettre, à la nuit tombée, de continuer à jouer un peu dans les chambres, même si on nous avait demandé de dormir. De quoi prévoir une nuit blanche qui se terminait très tôt car au bout d'une heure personne ne résistait à l'appel du sommeil ! Des nuits blanches comme ça, j'ai dû en faire des tas à la Gerbette !

Alors le temps d'une pause le midi, en allant sur le site de la Gerbette, je peux fermer un peu les yeux et me rappeler tous ces bons moments. Enfin pas trop longtemps car il y a toujours un collègue pour me rappeler qu'il reste des bugs à corriger sur certains jeux :(

Dur dur de raconter des anecdotes sur Pépé et Mémé, ils en ont tant vu, mais si peu raconté !!!
Je lance en vrac les quelques souvenirs qui me reviennent .
Ils se sont rencontrés, au patronage, je n'ai jamais vraiment su à quoi correspondait ce "patronage", mais ils y ont laissé de bons souvenirs, car maman avait toujours de la nostalgie dans sa voix quand elle nous parlait du patronage. Je pense que c'est grâce aux bonnes sœurs que maman a pu y participer.
Dans le temps, les sœurs étaient plus nombreuses et leur parole avait encore un peu d'écho auprès de grand-père Mélianie !!!!
Je ne me rappelle plus le nom d'une sœur que maman aimait bien ..peut être sœur Sabine ??? Mais elles avaient du poids pour pouvoir permettre à maman d'aller au patronage .
L'école pour elle, ce n'était pas une corvée, elle ne pouvait cependant pas y aller comme elle aurait aimé, il y a des jours où elle devait rester à la maison pour s'occuper de ses frères.
Bref, tout compte fait, j'ai du mal à trouver des souvenirs heureux de maman, car il y en a trés peu.
Comme tout ceux de son âge, bien sur, elle adorait Tino Rossi, Charles Trenet, Maurice Chevalier.
Au patronage, je crois que de temps en temps on passait un film, mais je n'en sais pas plus.
Je me rappelle aussi que Mémé avait de nombreux cousins du côté de sa mère et le nom de l'un d'entre eux me reste encore : ZIGOMAR !!!!
Je ne sais pas si je me rappelle de lui parce que le prénom est rigolo ou parce que maman nous a parlé de ses souvenirs d'enfance avec ses cousin mais bon !! Il y avait aussi Auguste, mais pas plus de souvenirs que celà.
Tout ce que je sais c'est qu'elle a dû passer de bons moments avec ses nombreux cousins, car elles nous en a souvent parlé ...
Grâce aux soeurs, elle a pu faire un emprunt pour payer ses études, et elle est partie à Warmeriville pendant un an pour passer un diplôme de "travailleuse familiale". Ce qui correspondrait à notre époque à un "groupir" de : assistante sociale, infirmière, puéricultrice, aide ménagère !!!!!!!!!!! C'est un diplôme qu'elle a bien sûr obtenu à force de courage.
Quand à Pépé, je ne sais pas beaucoup de choses sur son enfance !!
Il est vrai que son enfance fut plus dorée que celle de maman, car Pépé était un enfant désiré. La mère de Pépé lui a raconté plus tard qu"un beau jour, ils sont montés à l'étage, en disant qu'ils allaient faire un petit Jacques ... qui est donc arrivé 9 mois plus tard, et qui avait déjà une soeur de 10 ans plus âgée que lui.
Lui par contre avait beaucoup de cousines dont Ginette, Marie Jeanne et aussi les " parisiens" ... Blanche, était une des soeurs de mémé Charlyne, et elle était partie vivre à Paris et avait eu un fils prénommé Maurice. Je crois que pépé l'aimait bien.
Voilà, c'est une partie des souvenirs qui me reviennent et si chacun retrouve quelques brides comme moi, je pense qu'on pourra construire quelque chose de génial.

Cela fait un bout de temps que je n'ai pas écrit un petit mot sur ce blog. Les évènements actuels m'ont fait comprendre que la vie était finalement courte et que les bonnes choses avaient une fin. Dans ces moments, on a envie de se reprocher des gens qui restent. La Gerbette, c'est pour moi un symbole très important, celui de la famille unie et dans laquelle ça respire l'amour.

Ce weekend, j'avais plus que tout envie d'aller à la Gerbette. Si j'avais le temps, j'aimerai prendre le temps d'ouvrir mes oreilles pour écouter mes grands-parents me raconter leur histoire. Mais malheureusement nous avons tous une vie et nous courons toujours après le temps. Seulement je sais que je regrèterai forcément de ne pas tout savoir le moment voulu. D'où l'envie d'en savoir toujours plus.

Antoine me dit que je cherche la recette d'une vie réussie. Qui ne la voudrait pas ? On voit tous les jours des couples qui se séparent. Alors ça suscite forcément l'intérêt ces couples qui terminent leur vie ensemble. Est - ce que chacun fait preuve d'abnégation ou de compromis ? Mémé me disait ce weekend qu'elle n'avait jamais été chez le coiffeur, peut-être une fois pour un mariage. Elle s'est toujours coupée les cheveux seule, fait sa coloration. Elle a su rester coquette sans jamais prendre vraiment le temps pour elle. Trois bigoudis par ici et quatre boucles par là pour rester une femme, une mère, une grand - mère et même une arrière grand - mère toujours aussi jolie. Même quand on lui dit qu'on vient et qu'on ramène tout le nécessaire, elle ne peut pas s'empêcher de nous préparer ce qu'on aime. J'aimerai bien qu'elle se repose, et en même temps je sais que tout ça, sa famille, c'est un peu sa drogue qui la fait tenir. J'ai tenté de demander à Pépé cette recette. Il m'a répondu qu'il fallait toujours être positif et se dire qu'il y a toujours pire. Le fait est qu'aujourd'hui, j'avoue avoir tendance à faire un monde d'un petit rien. J'ai donc encore beaucoup de choses à apprendre. J'espère que je pourrais prendre encore beaucoup de leçons à la Gerbette.

Sur deux roues c'est moins stable que sur quatre... C'est pour cela que Pierrot et moi avons entrepris la fabrication du fameux kart avec pour tout matériel deux mini-vélos dont nous avions coupé un côté du guidon, quelques tubes carrés que nous avions fait souder par papa et bien sûr l'encadrement d'un lit qui servait d'ossature.
Aussitôt fini, nous enfourchons cette machine sans se préoccuper des freins.
Notre itinéraire ? La descente de Froidestre...
La descente commence avec ce premier virage. La machine commence à décoller sur un côté mais bon, ça passe.
Nous prenons dangereusement de la vitesse et c'est là, au second virage, que la machine s'incline plus que prévu et percute violemment la haie.
Pierrot est stoppé par le guidon et reste sur l'engin et il s'aperçoit que je ne suis plus là : "Jean-Yves ! Jean-Yves, tu es où ?" et je réponds quelques secondes après : "Ici derrière la haie." A plusieurs mètres dessous...
Nous avons remorqué ainsi ce fameux vélo jusqu'à la Gerbette, du moins ce qu'il en restait !